Quelques mois plus tôt, en juin 1802, il avait été arrêté par les troupes françaises envoyées à Saint-Domingue par le général Charles Leclerc, beau-frère de Napoléon Bonaparte. Bien qu’il eût accepté de se retirer de la vie politique, Leclerc le fit arrêter et déporter en France sous prétexte de trahison, craignant son influence et sa popularité.
À son arrivée en métropole, Toussaint fut interné au fort de Joux, une forteresse isolée du Jura, à plus de 1 000 mètres d’altitude, où le climat rigoureux lui fut fatal. Enfermé seul dans une cellule froide et humide, surveillé de près, il subit un isolement total et un régime de détention très sévère. Privé de soins et affaibli par la maladie — probablement une pneumonie ou une tuberculose —, il meurt dans sa cellule le 7 avril 1803, à l’âge d’environ 60 ans.
Ses dernières paroles, rapportées par la tradition, résument son destin : « En me renversant, on n’a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l’arbre de la liberté ; il repoussera, car ses racines sont profondes et nombreuses. »
Quelques mois plus tard, ses anciens compagnons, menés par Dessalines, vaincront les Français et proclameront l’indépendance d’Haïti le 1er janvier 1804 — accomplissant ainsi le rêve que Toussaint Louverture avait initié.
Sources : Intelligence artificielle
